Vous l’aurez peut-être constaté : tous les candidats à l’élection présidentielle sortent un livre peu de temps avant la grande élection. Pourtant, les livres politiques se vendent en général très mal, et quasiment pas en dehors du cercle des militants.
Alors pourquoi ?
Tout le paradoxe se joue ici : le livre de campagne n’est pas fait pour être lu. Un peu comme le livre « professionnel », que rédigent multiples consultants. Le livre politique est une posture : « je candidate, je suis lettré(e), ma candidature est le fruit d’une lourde réflexion, d’ailleurs j’ai pris le temps de penser tout cela et de le coucher sur le papier. Voici donc mon programme ! ». Ainsi, le livre donne de la crédibilité à la candidature par le simple fait qu’il existe.
Certains de nos hommes politiques étaient très cultivés, très réfléchis, très intellectuels pour ainsi dire. Les écrits de de Gaulle, de Mitterrand, de Jaurès, de Hugo ou de Clémenceau ont marqué des générations entières. Écrire son livre, c’est vouloir s’inscrire dans cette lignée. C’est souvent raté, j’en conviens.
Et puis surtout, écrire un livre, c’est grappiller des entretiens et des interviews ici ou là, et ça, ça n’a pas de prix. D’autant plus que les journalistes interrogent le candidat sur des points de l’ouvrage : points qu’il maîtrise puisque c’est lui qui les a rédigés. C’est donc « tout bénef », comme le résume l’expression.
Alors, allez-vous lire des livres de campagne ?
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