¼ des Français se rêvent écrivains.

En effet, selon une étude menée par Le Figaro Littéraire / Odoxa, 12 millions de Français (soit 24 % de la population tout de même !) rêvent d’écrire un livre.

¼ des Français, c’est du jamais vu !

Oui mais voilà, quand on fouille davantage les chiffres de ce sondage, on découvre certains aspects qui étonnent. Par exemple, 25 % des hommes écrivent, contre 22 % pour les femmes. C’est kif-kif, me direz-vous. Oui, c’est kif-kif, mais en surface seulement.

Car les femmes sont nettement plus nombreuses dans les ateliers d’écriture. En revanche, les hommes osent deux fois plus soumettre leur manuscrit à des éditeurs !

Évidemment, mon passé de sociologue adore ce genre de données. Il est un peu facile, mais pas complètement erroné pour autant, d’en déduire les faits sociologiques suivants :

• Les femmes ont un rapport plus facile à l’apprentissage avéré, elles n’hésitent pas trop à « s’inscrire pour apprendre » ;
• Elles ont aussi moins confiance en elles, à tort ou à raison, et estiment qu’elles doivent s’entraîner, faire leurs preuves, avant d’obtenir quoi que ce soit ;
• Les hommes ont plus d’orgueil à apprendre, à dire qu’ils ne savent pas. Ils cherchent à trouver d’abord des réponses seuls ;
• Les hommes ont davantage confiance en leur capacité, craignent moins de tenter le coup.

Bien sûr, tout cela ne dit rien des cas particuliers, on ne parle ici que de grandes tendances. Mais quand même, les rapports à l’apprentissage, à l’audace de demander, au positionnement d’une façon générale se remarquent dans ce domaine-ci également.

Il nous manque toutefois des données qui enrichiraient nos propos.

Combien (en pourcentages) de manuscrits écrits par des hommes sont refusés ? Et écrits par des femmes ?

Cela nous permettrait de mesurer, à très gros traits, l’intérêt des ateliers et Masterclass d’écriture… Car je reste convaincue que l’on écrit de manière bien plus probante lorsque l’on s’est interrogé sur ses mécanismes d’écriture !